La fin du monde. Et si elle arrivait tout doucement, vicieusement, sans qu’on s’en rende vraiment compte ?

On se dit toujours qu’il y a encore le temps : encore le temps pour résoudre le problème du pétrole, pour réduire les émissions de carbone, pour sauvegarder l’environnement, pour faire la paix au Moyen-Orient.

On se dit que science et technologie vont résoudre tous nos problèmes : la médecine guérit de plus en plus de maladies et nous permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé ; les réseaux informatiques, l’internet, la numérisation de toute information, l’automatisation et l’informatisation à outrance ont décuplé l’effet mondialisation et désormais le moindre citoyen connecté, n’importe où dans le monde, dispose non seulement d’un pouvoir d’influence sur les choix de la planète, mais peut aussi accéder à l’immensité du savoir mondial.

Et pourtant... De dangereux virus et maladies, autrefois bénins comme la grippe, apparaissent avec une fréquence croissante et plongent les populations dans le doute et la peur… Le changement climatique est devenu irréversible. Les catastrophes naturelles deviennent plus violentes et plus fréquentes, le climat se modifie, l’eau se raréfie. Ces phénomènes provoquent des migrations massives de population et des guerres civiles. Les zones inhabitables du monde s’étendent. La bourse ne s’est jamais remise de ses crashs de ce début de millénaire et l’économie mondiale est au plus mal. Les tensions politiques et religieuses éclatent. Les attentats terroristes et les guerres sont malheureusement devenus le lot commun de notre planète.

Le monde est en proie au désespoir...

Seule la Chine voit son économie progresser de manière exponentielle car elle produit désormais à outrance pour l’ensemble des pays développés. Son insatiable besoin de pétrole crée des pénuries massives. Le prix du baril de pétrole monte inexorablement, les conflits n’aidant pas à construire les structures nécessaires à la découverte de nouveaux gisements. Les énergies alternatives n’ont pas reçu les investissements nécessaires, ou trop tard pour inverser la tendance. L’économie de la plupart des pays s’écroulera avant qu’ils n’arrivent à résoudre leur problème énergétique.

Certains pays industriels, désespérés, abandonnent toute apparence de respect du droit international et prennent le contrôle militaire des pays pétroliers. C’est l’escalade des représailles entre les pays développés et les pays détenteurs de pétrole. Un cycle désespéré se met machiavéliquement en place. Les pays pétroliers programment des attentats d’ampleur sans cesse grandissante face à l’occupation par certains pays développés. Ces derniers enclenchent alors systématiquement des représailles. Des vagues d’invasion punitives se soldant par de nouvelles occupations de territoires riches en pétrole. 

Des groupes de rébellion de plus en plus puissants se forment au sein des pays pétroliers. Souvent anarchistes ou fanatiques, ces « Forces de l’Ombre » cherchent à accéder aux armes les plus dévastatrices en rapport avec leurs moyens, en particulier des bombes radiologiques améliorées (aussi connues sous le nom de bombes sales, à matériaux radioactifs), sans se soucier des effets secondaires de tels armements. Les attentats perpétrés vers la fin de cette décennie sur Londres, Los Angeles et Toronto avoisinent le million de victimes en cumulé.

La Chine se prépare à la pénurie pétrolière et construit des barrages aux proportions quasi-divines sans se soucier de l’impact sur l’environnement. En parallèle, une forte partie du budget de l’état est accordée aux recherches de nouvelles énergies. La Chine est en passe de devenir la première puissance mondiale. La Chine le sait, elle souhaite conserver son avance économique, et cette avance sera basée sur les futures énergies.

Les populations mondiales, sensibilisées par la destruction planétaire de l’environnement, se tournent vers les organisations environnementales à la recherche d’une solution, car elles se rendent bien compte que leurs gouvernements sont trop préoccupés par les graves problèmes économiques à court-terme et ont repoussé la résolution des problèmes environnementaux aux calendes grecques.

Face au taux de pollution toujours plus alarmant, Greenpiece, dont le poids dans la balance mondiale était déjà loin d’être négligeable, décide de passer à la vitesse supérieure. L’organisme, déjà devenu totalement indépendant de tout pays il y a quelques années, lance une campagne de financement pour sauver la planète en utilisant la toile au meilleur de ses capacités, s’associant en particulier au géant de l’internet Coogle dont le pouvoir d’information, le contrôle sur l’internet et le capital sont des atouts majeurs. Des campagnes promotionnelles choquantes, éveillent l’intérêt de toutes les classes sociales, de tous les peuples du monde. Le montant des donations est totalement proportionnel aux dérèglements climatiques et aux catastrophes naturelles que la face du monde commence à essuyer. Fort de ces images et de ces événements inoubliables, l’alliance Greenpiece/Coogle parvient en quelques années à un capital tel, que l’organisme est désormais reconnu par les pays du monde comme une puissance mondiale à part entière. A ce jour, cette puissance est largement virtuelle, les membres de Greenpiece étant éparpillés à travers le globe, mais les choses vont bientôt changer…